Le plus haut tribunal du Canada

En tant que cour d'appel de dernière instance au Canada, la Cour suprême a compétence pour entendre des litiges touchant à tous les domaines du droit.

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Au sujet de la Cour suprême du Canada

Créée en 1875, la Cour suprême est la cour d’appel de dernier ressort au Canada. En tant que plus haut tribunal du pays, la Cour tranche des litiges dans tous les domaines du droit. Depuis sa création, elle joue un rôle crucial dans l’aménagement du paysage juridique canadien, en jetant les bases d’une démocratie solide et sécuritaire, fondée sur la primauté du droit.

La Cour suprême du Canada se compose de neuf juges, dont le juge en chef du Canada, qui sont nommés par le gouverneur en conseil. Conformément à la loi, trois juges doivent venir du Québec, afin de s’assurer que la Cour soit en mesure de trancher les causes de droit civil émanant de cette province.

Les neuf juges entendent et décident, tant en anglais et qu’en français, des affaires portant sur des questions juridiques qui sont importantes pour le public et qui contribuent à l’évolution du droit canadien. La Cour est aussi une institution bijuridique, ce qui signifie qu’elle applique le droit conformément aux deux traditions juridiques que sont la common law et le droit civil.

Il n’y a pas de procès ou de jury à la Cour suprême. Personne ne témoigne ni ne dépose de nouveaux éléments de preuve. Les juges considèrent les plaidoiries écrites et orales des parties et leur posent des questions. Il arrive également qu’ils entendent des intervenants, lesquels représentent souvent des membres du public qui ont un intérêt particulier à l’égard d’une question juridique donnée.

La Cour suprême du Canada est une institution ouverte, impartiale et indépendante, qui est respectée dans le monde entier pour sa culture d’excellence judiciaire. Elle est un membre actif et apprécié de plusieurs organisations internationales, et elle participe régulièrement à des échanges juridiques avec des tribunaux de dernier ressort d’autres pays.

L’emblème de la Cour suprême du Canada

Adopté au mois de mars 2021, l’emblème de la Cour suprême du Canada évoque le rôle et les traditions de la Cour, tout en symbolisant le principe fondamental de l’indépendance judiciaire. Sa conception reflète aussi les traditions de common law et de droit civil du Canada, le caractère bilingue de la Cour, ses neuf juges, ainsi que son rôle central dans l’appareil judiciaire à titre de juridiction d’appel suprême. Sont également représentés les contributions des Autochtones à la société canadienne et au droit canadien, ainsi que le statut du Canada en tant que monarchie constitutionnelle. L’emblème rappelle en outre les idéaux que sont la transparence et l’accessibilité, l’excellence, le respect mutuel et la paix, et, enfin, l’harmonie et la collégialité. L’emblème comporte de plus la devise de la Cour, « Justitia et Veritas » (justice et vérité), mots qui sont aussi les noms des deux statues montant la garde à l’extérieur de l’édifice.

Juges de la Cour suprême

Le très hon. Richard Wagner, C.P. 
Juge en chef du Canada

Nommé à la Cour suprême en 2012
Nommé juge en chef en 2017

L'hon. Andromache Karakatsanis

Nommée à la Cour suprême en 2011

L’hon. Suzanne Côté

Nommée à la Cour suprême en 2014

L'hon. Malcolm Rowe

Nommé à la Cour suprême en 2016

L'hon. Sheilah L. Martin

Nommée à la Cour suprême en 2017

L'hon. Nicholas Kasirer

Nommé à la Cour suprême en 2019

L'hon. Mahmud Jamal

Nommé à la Cour suprême en 2021

L'hon. Michelle O'Bonsawin

Nommée à la Cour suprême en 2022

L'hon. Mary T. Moreau

Nommée à la Cour suprême en 2023

L’honorable Mary T. Moreau est officiellement assermentée par le très honorable Richard Wagner, juge en chef du Canada, le 6 novembre 2023.

Période de transition à la Cour

Le 6 novembre 2023, l’honorable Mary T. Moreau a été assermentée officiellement à titre de juge de la Cour suprême du Canada lors d’une cérémonie privée en présence du juge en chef et de ses nouveaux collègues.

La juge Moreau a été nommée juge à la Cour du Banc du Roi de l’Alberta en 1994. Elle a été nommée juge adjointe à la Cour suprême du Yukon en 1996, puis juge adjointe à la Cour suprême des Territoires du Nord-Ouest en 2005. En 2017, elle a été nommée juge en chef de la Cour du Banc du Roi de l’Alberta. Depuis le début de sa carrière au sein de la magistrature, la juge Moreau a été très active dans les domaines de la formation, de l’administration et de la déontologie judiciaires, tant au Canada qu’à l’étranger. Elle est également une ardente défenseure de l’accès à la justice dans les deux langues officielles du Canada.

Depuis la nomination de la juge Moreau, la Cour suprême du Canada compte une majorité de femmes pour la première fois de son histoire.

Les juges de la Cour suprême du Canada

L’indépendance de la magistrature

Une caractéristique de notre système de gouvernement

Les trois branches du gouvernement

La Constitution du Canada énonce les principes fondamentaux de notre démocratie en définissant les trois branches du gouvernement canadien :

•  l’exécutif, qui décide des politiques et gère les activités quotidiennes du gouvernement; 
•  le législatif, qui rédige et adopte les lois;
•  le judiciaire, qui interprète et applique les lois et la Constitution.

Les trois branches jouent entre elles un rôle essentiel de freins et contrepoids – bien qu’elles s’acquittent de fonctions différentes, aucune branche n’est plus importante que les autres. 

L’indépendance de la magistrature

Maintenir la séparation entre le pouvoir judiciaire et les deux autres pouvoirs du gouvernement contribue à préserver l’une des caractéristiques de notre système de gouvernement : le principe de l’indépendance de la magistrature.

Suivant ce principe, le pouvoir judiciaire est habilité à rendre des décisions basées uniquement sur les faits et le droit, à l’abri de toute influence de la part du gouvernement ou de tiers.

Peu de principes sont plus importants pour le maintien de la primauté du droit, des valeurs démocratiques et de la confiance du public dans nos institutions.

En 2019, le ministre de la Justice et le juge en chef du Canada ont signé un accord visant à renforcer l’indépendance de la Cour suprême du Canada. 

« … il n’y a pas de démocratie sans indépendance de la magistrature. Ce sont des principes que nous devons tous respecter, des journalistes aux politiciens, en passant par les avocats, les juges et les membres du public. »

Le très honorable Richard Wagner, C.P.

Juge en chef du Canada

Le plus haut tribunal au Canada

La Cour suprême peut être saisie d’une affaire de trois façons :

1

Dans la plupart des cas, une partie a au préalable demandé l’autorisation de faire appel d’une décision rendue par une juridiction inférieure, soit une cour d’appel provinciale ou territoriale, la Cour d’appel fédérale ou encore la Cour d’appel de la cour martiale du Canada. La Cour suprême entend uniquement les affaires qu’elle considère d’importance pour le public.

2

Dans certains cas, l’autorisation d’appeler n’est pas nécessaire, parce que les parties disposent d’un droit d’appel automatique. Par exemple, dans certains types de causes criminelles, un appel dit de plein droit peut être formé lorsqu’un des juges de la cour d’appel a exprimé sa dissidence sur un point de droit.

3

La Cour entend aussi des renvois, c’est-à-dire une procédure par laquelle un gouvernement demande à la Cour de rendre un avis juridique consultatif sur une question donnée. Les renvois portent souvent sur la constitutionnalité d’une loi existante ou proposée, par exemple afin de savoir si le gouvernement fédéral a le droit de légiférer à l’égard de certaines activités. Au fil des ans, la Cour suprême s’est prononcée sur un large éventail de questions soumises par renvoi, par exemple les changements climatiques, le mariage entre personnes de même sexe, la réforme du Sénat et bien d’autres sujets.



Comment les tribunaux sont organisés


Ouverture et transparence

La Cour suprême du Canada est reconnue internationalement pour son ouverture et sa transparence. En tant qu’une des plus importantes institutions au Canada, la Cour s’efforce de donner l’exemple en rendant ses travaux accessibles au public.

Assurer l’accès aux audiences et aux renseignements sur les instances

Les audiences de la Cour suprême sont ouvertes au public, et dans la majorité des cas, elles peuvent être visionnées en webdiffusion, soit en direct ou sur demande.

Des sommaires des appels entendus, ainsi que les décisions rendues sur ces appels, sont publiés sur le site Web de la Cour. Afin de permettre à davantage de gens de bien comprendre les questions en litige, ainsi que le résultat des appels, un sommaire en langage simple, intitulé La cause en bref, est publié à l’égard de chaque jugement rendu.

Informer les médias et les membres du public

La Cour appuie le travail des journalistes qui couvrent les affaires judiciaires en les informant des audiences et des jugements à venir, en répondant à leurs questions et en tenant des séances d’information lorsque les décisions sont rendues. De plus, le juge en chef donne une conférence de presse annuelle afin de renseigner les médias et le public sur les travaux de la Cour.

Chaque année, la Cour résume ses activités et ses initiatives dans le présent document. La Cour publie également des actualités sur les réseaux sociaux, notamment Instagram, LinkedIn, Facebook et X (anciennement Twitter).

Le travail sur la prochaine version de notre site Web est en cours afin de le rendre encore plus accessible, ouvert et transparent. Les personnes visitant le site continueront d’y trouver, en temps opportun, des renseignements exacts et pertinents, et une conception et des fonctionnalités de navigation améliorées rendront leur expérience encore plus conviviale.

« Qu’il s’agisse de veiller à ce que les audiences et les renseignements sur les instances soient disponibles en temps réel, de tenir les journalistes bien informés des audiences et des jugements, ou de mettre en place de nombreuses initiatives de sensibilisation, notre Cour est reconnue dans le monde entier pour son engagement envers l’ouverture et la transparence. »

Le très honorable Richard Wagner, C.P.

Juge en chef du Canada

Le très honorable Richard Wagner, C.P., juge en chef du Canada lors de la conférence de presse annuelle, le 13 juin 2023.

Des journalistes posent des questions au juge en chef lors de la conférence de presse annuelle, le 13 juin 2023.